krokimage

Nous sommes logés confortablement dans un ancien HLM soviétique, plus ou moins des années 70.
Les Russes sont partis.
Des Ouzbeks ont racheté des appartements pour les mettre en location.

Il y a quelques « divans » installés, où des dames discutent tout l’après-midi et la soirée une fois leur petit balayage terminé. Un « divan » ici est une sorte de grand sommier presque carré, surélevé, couvert d’un ou plusieurs tapis, où on peut dîner en mettant une table basse au milieu, ou bien juste pour traîner à moitié allongé à discuter en prenant le thé.
Au passage, les dames et les enfants nous disent bonjour « assalam alekum », on leur répond pareil… comme à Barbès. Après ça se complique… Souvent on nous demande de quel pays on vient… puis on nous dit « hello », « goodbye » ou « ça va ? ».
Comme les gens sont de types physiques très variés, je pourrais aussi bien avoir des origines russes et Michio des origines coréennes, populations très présentes en Ouzbékistan.

Vestige de l’époque soviétique : un énorme tuyau métallique à 4 mètres de hauteur, qui convoyait le gaz dans tout le quartier.
Maintenant les tuyaux sont enterrés sous ces rues en terre battue mais l’ancien tuyau est resté suspendu sans raison d’être.
Le quartier est vétuste, moche. Les façades sont rapiécées avec toute sorte de matériaux.
Mais c’est assez vivant, au contraire des ensembles modernes où logent des familles plus aisées, dont les enfants ne se retrouvent pas en bas de l’immeuble pour jouer en début de soirée.

La déco intérieure de notre appartement est intensément ouzbek.
Mis à disposition par le Ministère de l’Éducation d’Ouzbékistan, il est assez fonctionnel, avec le wifi, une cuisine un peu ancienne (on a l’habitude), une salle de bain avec baignoire, et surtout… de l’eau chaude !
Ce qui n’est pas le cas de tous les quartiers où l’eau est parfois coupée ou avec une très faible pression.